Voir le libertarianisme au sein de la politique étrangère.

• The Midnight Watch
• Plateforme : Zoom
• Date : 24 juin 2022
• Oratrice : Tess Lambert
• Site internet : https://www.edenaeden.org
• La transcription : Explorer La Politique Étrangère
• Site YouTube - YouTube : Eden à Eden
• Lien de la vidéo - Explorer la politique étrangère,"vêpres n°19
• Lien de la playlist - 2022 Vêpres - Tess Lambert

Nous n'en avons pas tout à fait fini avec le Libertarianisme, car nous y reviendrons lorsque nous discuterons du paléo vs le néoconservatisme. Mais je voulais que nous nous souvenions de cette image elle-même, qui est si séduisante et qui me séduit. Elle semble belle jusqu'à ce que vous regardiez la nature humaine et la réalité. Mais je voulais que nous prenions cette image dont nous avons discuté au sujet du Libertarianisme au niveau national, et la mettre dans le contexte de la loi sur les Droits civils et de l'idée que le Gouvernement ne devrait pas forcer la ségrégation ou l'intégration, mais créer un pays libre où chacun peut discriminer ou ne pas discriminer comme il le souhaite. Alors, vous créerez un changement social en travaillant ensemble et en dialoguant.

Prenons ce dont nous avons discuté au niveau national et considérons-le au niveau international. Comment cette vision fonctionnera-t-elle alors avec la politique étrangère internationale ? Et je ne dis pas qu'un libertaire prendrait nécessairement cette position de politique étrangère comme un spectre. Mais je pense qu'il y a certaines choses que nous pouvons apprendre lorsque nous nous représentons cette belle image et que nous l'appliquons à la politique étrangère. Et je voulais que nous considérions l'exemple de l'Allemagne.

The Guardian « long read » une longue lecture - était vraiment bien cette semaine. Je ne les lis pas toujours, parce que ce sont de longues lectures. Mais The Guardian a fait une longue lecture cette semaine sur la dépendance de l'Allemagne vis-à-vis de la Russie. Et en le lisant, j'ai vraiment remarqué que l'Allemagne avait la même belle image que les Libertaires vendent aux États-Unis. Et c'était intéressant de voir comment le même mentalité se voit au niveau international, dans la façon dont l'Allemagne est liée non seulement à la Russie, mais aussi à la Chine. Surtout la Russie et la Chine. Mais les pays autoritaires en général. Ce que l'Allemagne a fait dans les années 1980, à l'époque où l'Union Soviétique existait encore, c'est qu'elle avait cette conviction et un terme pour le qualifier “Wandel durch Handel”, qui se traduit par “le changement par le commerce”.

Ce pour quoi ils se sont vraiment battus. Nous pouvons remonter à cette histoire, mais aussi aux années 2000, jusqu'à très récemment, la conviction que le commerce et le dialogue peuvent apporter des changements sociaux et politiques.

Tout au long de l'histoire de la Guerre froide, en particulier au cours des dernières décennies, l'Allemagne et les États-Unis ont suivi des voies très différentes dans la façon dont ils voulaient traiter l'Union Soviétique.

Les États-Unis, avec évidemment une grande variété de présidents, mais certainement jusqu'à Ronald Reagan, veulent être assez agressifs avec l'Union Soviétique. Ils veulent les défier.

Il y a une course à l'espace. - Il y a une course aux armements. - L'Allemagne avait une position différente. L'Allemagne avait et a eu jusqu'à récemment, et encore aujourd'hui, la conviction que l’agressivité ne fonctionne pas. Il est possible de changer les pays autoritaires, les pays abusifs, en prenant du recul, en les laissant agir comme ils le souhaitent, de la manière abusive qu'ils souhaitent,

- Mais par le biais du commerce. - Par le biais du dialogue en les faisant entrer dans l'économie mondiale, en les intégrant. C'est par ce biais que vous apporterez un changement social.

Et il existe plusieurs raisons pour lesquelles l'Allemagne a adopté cette position. Je me concentre sur la Russie. Voici une citation du Carnegie Endowment7. La zone grise stratégique de l'Allemagne avec la Chine. Ils disent que comme d'autres démocraties occidentales, y compris les États-Unis,

« L'Allemagne était convaincue que la politique autoritaire de la Chine se transformerait en un système libre, ouvert et plus démocratique aux liens économiques toujours plus étroits. » https://carnegieendowment.org/2020/03/25/germany-s-strategic-gray-zone-with- china-pub-81360

• Nous ne les punissons pas.
• Nous ne les sanctionnons pas.
• Nous ne construisons pas nos propres armes.
• Nous n'intervenons pas.
• Nous ne les grondons pas au niveau international.
• Nous les faisons venir.
• Nous communiquons.
• Nous renforçons nos liens.

Et tout cette stratégie est analysée dans cette dernière longue lecture de The Guardian. Et je veux en lire un peu. Je poserai la question, et j'y reviendrai dans un instant. Pourquoi pensez-vous que l'Allemagne avait cette position ? Pourquoi pensez-vous qu'ils étaient si nerveux d'accuser un autre pays ?

Pourquoi pensez-vous que l'Allemagne a cette position psychologique ? Graeme.

Graeme : Est-ce quelque chose qu'ils auraient aimé qu'on leur fasse pendant la Seconde Guerre mondiale ? Pour aborder la question sous un angle différent de celui de la discipline ? C'est là que tu veux en venir ?

Tess : Si c'est la réponse complète que tu veux donner, je donnerai la parole à Joséphine. Je ne donne pas mes pensées pendant que les gens parlent. C'est d'accord ? Graeme : Oui bien sûr.

Tess : J’écouterais les commentaires de tout le monde avant de donner ma réponse. Joséphine.

Joséphine : Je pense que c'est à cause de la position que l’Allemagne a prise pendant la Guerre mondiale. Les Allemands étaient très agressifs, alors maintenant ils veulent jouer la carte du dialogue au lieu d'attaquer.

Tess : Je commenterai dans un moment. Merci, Moli.

Moli : Je pense que c'est parce qu'ils ont eu une très mauvaise expérience pendant la Seconde Guerre mondiale. Et ils ne veulent pas que nous la revivions. Ils veulent donc résoudre les problèmes par le dialogue, au lieu d'intimider, de sanctionner et de discipliner. Et tout ça.

Tess : Je pense que vous avez touché du doigt ce que ceux, qui enquêtent sur les racines de l'hésitation de l'Allemagne, ont dit. L'article cite Thomas Urban. Il a examiné les racines psychologiques de l'Ostpolitik. C'est une attitude de politique étrangère plutôt libertaire. Et il met le doigt sur deux émotions dans la relation de l'Allemagne avec la Russie. La nostalgie et la culpabilité.

La nostalgie, c'est en particulier le souvenir de Bismarck, qui considérait l'alliance avec la Russie comme une ancre de stabilité en Europe. Cela remonte à la période précédant la Première Guerre mondiale, où Bismarck9, qui était assez important pour eux, pensait que l'on pouvait maintenir la stabilité dans toute l'Europe grâce aux alliances. Et il y a encore une certaine nostalgie pour ce type de position. Même lorsque les pays ont des différences et des problèmes, si vous maintenez des alliances, vous pouvez avoir la stabilité. Mais je pense que la question sous-jacente plus profonde, que Joséphine, vous avez particulièrement articulée, est la culpabilité.

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Russie. Chine. Allemagne. Deuxième Guerre mondiale. culpabilité. Ostpolitik. Politique libertaire en Allemagne de l'Est. Guerre froide. États-Unis. Énergie russe. L'Europe finance la Russie et l'Ukraine. North Stream 2. Max Blumenthal – The Grayzone & L’Anti-Impérialisme Américain. Les Progressistes. L'impérialisme russe. L'Athéisme & la guerre culturelle. Extrême droite. Loi du Dimanche. Culture et État. Neonconservatisme. Paléoconservatisme. Les Droits Des Genres Ne Sont Pas Universels Mais Définis Selon La Culturels Du Pays. Impérialisme. Colonialisme. Les États-Unis Sont Interventionnistes Et Non Isolationnistes. Le Paléo-Conservatisme Est Le Gouvernement Du Sud – L’Isolationnisme & Le Droit Des États.